L’anorexie et la boulimie sont qualifiées de troubles anxiogènes de dépression. La plupart du temps, elles sont considérées comme des troubles comportementaux alimentaires, mais la racine du problème va bien au-delà d’un rituel compensatoire chez les patients. Ainsi, la solution ne consiste plus en de simples conseils diététiques, mais est d’ordre psychologique.

Comment reconnaitre les deux et comment la traiter ?

Reconnaitre l’anorexie et la boulimie

Une anorexie est un problème de santé mentale dans lequel la personne atteinte se considère en surpoids alors qu’elle est excessivement mince. Elle peut être représentée comme un signe somatique de dépression.

Certaines personnes souffrantes d’anorexie mentale parviennent à perdre du poids en combinant un régime et des comportements de purge tels que les vomissements provoqués ou l’utilisation des laxatifs et de diurétiques.

Un anorexique se comporte différemment lorsqu’il s’agit de nourriture, à savoir : 

  • une attention démesurée portée sur une alimentation saine
  • se chercher des prétextes pour ne pas manger
  • une callosité sur les articulations dues à l’induction de vomissements
  • se lever pendant les repas pour aller aux toilettes

En conséquence, des symptômes physiques surgissent au fil du temps comme les cheveux et ongles cassants, la croissance de poils fins sur le corps, une faible pression sanguine ou une léthargie.

D’un autre côté, la boulimie n’implique pas seulement la composante de la peur de grossir, mais également un sentiment de manque de contrôle de soi. La boulimie est souvent liée à d’autres problèmes psychologiques. Cela est fréquent chez les personnes atteintes d’un :

  • trouble obsessionnel compulsif
  • trouble de stress post-traumatique
  • trouble de la personnalité
  • faible estime de soi
  • déficit ou excès de certaines substances chimiques du cerveau appelées neurotransmetteurs

Tout comme un anorexique, un boulimique est de plus en plus préoccupé par son poids. Il consomme exagérément de la nourriture sur une courte période. Souvent, après avoir mangé, il ressent un sentiment de culpabilité. Cette maladie peut également être liée à des facteurs psychiques et physiques concomitantes comme la dépression ou l’anxiété.

Un problème majoritairement féminin

Ces incidences somatiques ont tendance à se montrer vers l’âge de 12 ans. On constate un point commun entre les deux : une nette prédominance des jeunes filles, soit 99 % contre 1 % des garçons. À l’âge de la puberté, le corps féminin subit davantage de transformation que le corps masculin. Les jeunes filles commencent à être sensibles aux regards de son entourage – quitte à se faire une idée que si son poids n’est pas dans les clous, elles seraient rejetées ou dénigrées.

Pour fuir cette angoisse inconsciente, elles recourent soit au grignotage compulsif et à l’hyperphagie jusqu’à s’en rendre malade soit à un régime anorexique excessive. Cette dernière débouche souvent sur l’obsession d’être toujours plus mince. En réalité, les anorexiques sont constamment affamés, mais exultent de réussir à contrôler leur faim.

Mais cette incidence plus élevée chez les adolescences ne sous-entend pas que les adultes ne sont pas concernés. Bien au contraire, le stress au travail ou lié à un problème conjugal peut entrainer une perte d’appétit ou des compulsions alimentaires.

Comment traiter l’anorexie et la boulimie ?

L’anorexie et/ou la boulimie met le patient dans un état de détresse émotionnelle qui se traduit généralement par une dépression. Il voit que son habitude alimentaire est vouée à l’échec, car il se sent toujours plus gros – ce qui génère rapidement en lui, un sentiment de manque d’estime de soi. Au fil du temps, un cercle vicieux entre la dépression et le trouble comportemental alimentaire va s’intensifier.

À ce stade, le soutien familial ou amical ne suffira plus à aider le patient à sortir de ces troubles psychopathologiques. C’est tout l’intérêt d’une thérapie comportementale. Une consultation auprès d’un médecin traitant ou d’un psychothérapeute va conscientiser le patient qu’il s’agit, non pas d’un déséquilibre alimentaire, mais d’une souffrance psychique aliénée par ses symptômes.

Une thérapie familiale peut être aussi un excellent moyen de remettre chaque membre de la famille a sa place et de regarder le dysfonctionnement du système familial.

Cependant, il faut que le traitement thérapeutique soit consenti par l’individu concerné. Les conséquences de la non-prise en charge des troubles mentaux chez les adolescents peuvent se répercuter à l’âge adulte et limiter leurs chances de mener une vie épanouie plus tard. C’est pourquoi la prévention et la détection précoces sont essentielles.